baigneur.
bibemus,
1997 51 x 49 cm. Lithographie rehaussée. Atelier Frank Bordas. Edition C. Putman. Collection particulière. Photographie, J. L. Losi |
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travail d’après autour selon… | ||||||||||
- Alors là, il serait tout de même difficile de dire que non non non, Buraglio ne peint pas! - J’avoue. Difficile de ne pas y voir une sorte de faiblissement dans des positions jadis plus radicales... - Et pourtant... - On va bien se garder de porter un jugement aussi peu réfléchi. - Certes Buraglio reprend les pinceaux... - Certes il opère un retour vers la grande peinture muséale refusée pendant si longtemps... - Mais pas au prix d'un abandon de sa démarche globale ! ce n'est pas une dénégation de toute son expérience de peintre qui ne peint pas, puisque, paradoxalement, c’en est le prolongement. - Oui. Car ici encore, on est dans le double paradigme prélèvement/recouvrement. Sauf que maintenant, et depuis 1979, c'est dans le champ immense de la peinture occidentale, de Piero della Francesca à Matisse, que Buraglio prélève la matière picturale de sa nouvelle peinture… -Et comme auparavant, il retravaille le matériau prélevé : il prend, et il garde une certaine distance face aux oeuvres de ses prédécesseurs - Concrètement, il se sert du calque comme d'une sorte de filtre qui lui permettrait de prélever sélectivement de la matière ancienne. Il travaille aussi beaucoup en atelier, à partir d'esquisses tracées devant l’œuvre, ou bien de photos évoquant l’œuvre. Le travail d'après devient travail avec, puis travail autour. - Faire avec, c’est bien ce qui a toujours préoccupé Buraglio. |
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