La couleur chez les Grecs

Art et science

 

 

 

 

 
   

Définitions : controverses

Synesthésies

Dire la couleur

 

 

 

 

 

 
 
 

 

Matérialité / immatérialité ?

Mimésis / ornement ?

Dessin / couleur ?

Couleurs / rhétorique ?

Tétrachromie /mélanges ?

 

 

 
 
 

 

 

 
 
 
   
                 
 
Couleurs / rhétorique ?  
   
La question de la couleur comme ornement rejoint celle des couleurs du discours. La métaphore chromatique est en effet très souvent employée par les philosophes tels que Platon (Gorgias, 465b, Le Sophiste, 235c-236c) – méfiant à l’égard de toute forme d’image, de simulacre flattant les sens – et Aristote (Rhétorique) pour dénoncer les sophistes qui usent et abusent d’artifices rhétoriques, autant de fards pour mieux séduire et leurrer leur auditoire, à la manière du peintre qui recouvre son tableau de colores floridi. On retrouve ces mêmes termes de floridi et d’austeri dans le De Compositione Verborum de Denys D’Halicarnasse qui élabore des distinctions entre les différents styles en rhétorique, du plus sobre au plus " charmeur ". Le discours se fait alors trompe-l’oeil, skiagraphia et le visible incarné par le pictural est lui-même condamné à ne devenir, selon Lichtenstein, qu’ " un effet de discours, perceptible seulement grâce au pouvoir évocateur du verbe " (Lichtenstein, p. 10). La parole philosophique, en condamnant moralement les images dans le discours sophistique, se fait ainsi iconoclaste.