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Couleurs et techniques  
   
Il s’agit d’un travail qui, du point de vue stylistique, est éclectique et de qualité modeste. On a comparé la manière du peintre des métopes à celle des peintres attiques et italiotes en céramique de la même époque. Cependant, une attention particulière est accordée au dessin et nuances de la chair, faisant intervenir des traits sous-jacents qui définissent contours et ombres, et des variations autour du brun, de l’ocre et du rose. Ce travail sur le rosé de la chair (plus pâle pour la peau des femmes, plus bronzée pour les hommes) avait été masqué par les salissures, qui avaient coloré les épidermes en noir. On a donc pensé pendant longtemps que les métopes mettaient en scène une colonie lybienne autochtone, et/ou des esclaves. Il est remarquable que le peintre des métopes aient varié, en fonction des effets qu’il voulait obtenir, les techniques : fresque, peinture à la chaux, encaustique; il a également opéré un jeu d’harmonies entre le chromatisme des scènes représentées et celui des éléments architectoniques qui les encadrent (sur la façade de la tombe) et réalisé un ensemble chromatique sensiblement différencié pour chaque métope.

Dessins sous-jacents

On décèle, comme sur les stèles de Volos, un dessin sous-jacent au carbone exécuté avec un pinceau très fin, qui revêt trois formes :
- dessin très détaillé de l’ensemble de la figure
- dessin par touches sur les détails à accentuer
- dessin général des grandes masses
Mais la plupart n’ont pas de dessin sous-jacent.

Couleurs

Les pigments utilisés sont connus – car également présents sur les stèles alexandrines – et peu variés ; ils sont plutôt à rapprocher des stèles macédoniennes. Les coloris des personnages et des objets cependant sont riches, allant du rouge au bleu turquoise, du brun au jaune orangé et au blanc. Le fond des métopes n’est pas peint, à part sur leur encadrement architectural ornemental. Les triglyphes étaient bleus, et la frise était surmontée d’un listel (petite moulure plate ou saillante) peint en rose et d’une corniche décorée en jaune et rouge.

Encaustique

Cette dernière pratique est présente en des endroits spécifiques : cheveux de la femme, bijoux jaunes et tuniques rouges et vertes. L’aspect de ces éléments se distingue, plus irrégulier, plus brillant. Très vraisemblablement, la cire avait été colorée préalablement avec des pigments : Pline et Vitruve disaient bien que les artistes pouvaient teinter les cires de nombreuses couleurs. L’emploi de l’encaustique peut s’expliquer par le fait que ces peintures s’inséraient dans un décor architectural, type de décor qui, à l’instar des statues de marbre, faisait fréquemment intervenir l’encaustique. Cette technique – connue pour son facteur de luminosité, de rehaut éclatant – ajoutée à la grande délicatesse des modelés et des tracés des contours et des chairs, rattache ce monument aux stèles attiques.