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Situation historique  
   
Située dans la partie orientale de la Libye, la Cyrénaïque s'étend des rivages de la Méditerranée aux frontières du Tibesti et de l'Ennedi. Fondée au VIIème s. av. JC par des colons doriens de l'île de Théra (Santorin), Cyrène (en grec Kurênê) fut d’abord gouvernée par la dynastie des Battiades puis connut un régime républicain qui coïncide avec se grande période de prospérité, de 440 av. J.-C. jusqu’à l’arrivée d’Alexandre le Grand en 321 av. JC. Elle est alors presque aussitôt annexée par les Lagides : Ptolémée, appelé par les Cyrénéens, s’empara de la cité en son statut de stratège à vie, mais tout en laissant son indépendance à la cité. La province passe sous domination romaine en -96.
Favorisée par un climat qui permettait jusqu'à trois récoltes par an, un sol riche et bien arrosé et de vastes prairies, la Cyrénaïque s’enrichit rapidement grâce à ses vignes, ses céréales (elle fut capable d’envoyer d’énormes quantités de blé aux cités grecques frappées par la famine entre 330 et 326) et son élevage. Au moment où la Grèce connaît remous et difficultés, des documents indiquent que Cyrène, de 360 à 330 environ, construit au contraire un trésor à Delphes… Cyrène devient un important centre de commerce, lien entre le bassin oriental de la Méditerranée, la Grèce orientale et Carthage, mais aussi une ville célèbre pour sa vie intellectuelle : le philosophe Aristippe, le poète Callimaque, le géographe Eratosthène ou le géomètre Théodoros, auprès duquel Platon lui-même vint prendre des leçons en témoignent ; pour ses chevaux et ses athlètes : à preuve, le nombre impressionnant de victoires que Cyrène remporte aux Jeux Olympiques entre 364 à 348 ; pour la beauté et la somptuosité de ces édifices enfin, dont s’enorgueillissait une ville qui possédait temples, thermes, gymnases, et trois théâtres.
Aristote véhicula l’image d’une cité en proie aux désordres politiques, une démocratie si démocratique qu’elle en devient laxiste. Lorsque Platon arrive à Cyrène au début du IVe s., les Cyrénéens lui proposèrent du coup de jouer le rôle de logothète pour leur cité ; le philosophe refusa, peut-être parce qu’il considérait que les Cyrénéens étaient tout bonnement ingouvernables, trop riches, trop insouciants, peu enclins à se soumettre à quelque loi qu’elle fût. A partir des années 360, il semble en effet que c’est un noyau très réduit de grandes familles qui dirigeait Cyrène de manière assez brutale, non sans conflit avec les grands et moyens propriétaires terriens qui étaient partisans d’un régime plus modéré.
Une ville riche et éclairée donc, consommatrice d’art et d’objets de luxe, qui avait une haute réputation en Méditerranée, presque à l’égal d’Alexandrie. Bien que les constructions monumentales de Cyrène ne nous soient pas parvenues, de nombreux indices signalent des relations très étroites avec Athènes, notamment la céramique à figures rouges cyrénéenne, ou ces plaques funéraires en calcaire de la Nécropole est, qui sont tout à fait de goût attique, mais semblerait-il, à la fois importées et fabriquées localement.