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Iconographie  
   
Le corpus du Louvre comporte un fragment de lit funéraire et plusieurs fragments de stèles. Celles-ci sont ornées de scènes qui montrent le plus souvent un ou deux personnages, debout ou assis, et qui représentent le défunt dans une situation rituelle funéraire type (adieux à sa famille, banquet…). Cette iconographie vise également à exalter ce que fut le défunt, et à en perpétuer le souvenir voire la vie, puisque le fait d’écrire son nom (accolé, parfois, à des épithètes qualificatives ou laudatives) incite celui qui passe près de la stèle à le prononcer. Prononcer le nom du mort, c’est un peu le rendre à la vie. Des stèles antiques, dont il n’y a pas d’exemple dans ce corpus, interpellaient même littéralement le passant.
Un ensemble de situations et d’accessoires types caractérisent cette iconographie funéraire telle qu’on peut la voir dans les stèlesMa 3630 et Ma 3631.

Le banquet ou repas funèbre
Est un des motifs prédominants de l’iconographie funéraire. De telles représentations renvoient à : de simples repas de famille ; un banquet de funérailles ; un festin commémoratif que l’on faisait sur la tombe même ; ou bien, enfin, les banquets des immortels dans l’Hadès. « Les banquets funèbres commémoratifs en l’honneur des morts sont à la fois une affirmation de la perpétuité de leur existence et un moyen naïf par lequel on pense l’entretenir, une sorte de communion toute matérielle qu’on leur ménage avec les vivants » (Heuzey, 1876, p.264). Le thème du banquet (dans une image funéraire), qui provient probablement d’Asie Mineure, forme un lien entre l’Orient et l’Occident puisqu’il constitue aussi une grande partie du décor de la tombe du Plongeur, datée de 480 avant J.-C. environ.

Le lit

Répond, dans l’Antiquité, à plusieurs fonctions. On y dort, mais on y mange aussi, et l’on y expose le mort. Un meuble incontournable donc, et qui faisait partie des principaux objets de luxe du mobilier grec. Dans les hypogées, le corps repose sur un lit funéraire de marbre, parfois muni d’un dossier et de coussins ; ce type de lit est vraisemblablement un écho du lit en bois que l’on utilise lors des banquets, mais aussi lors des cérémonies funéraires, comme support de l’exposition et du transport du défunt, selon l’analogie que les Grecs traçaient entre Hypnos et Thanatos, Sommeil et Mort.

Le fauteuil

Dans les tombes de couples, souvent le mari est représenté sur un lit, une coupe de libation à la main, tandis que sa femme se tient près de lui, dans une attitude de modestie, sur un fauteuil généralement. Elle peut lui tendre une coupe, un alabastron, un fruit (souvent une grenade, symbole d’immortalité). La femme de la stèle Ma 3630 tient ainsi une grenade dans sa main, mais c’est elle qui semble être la défunte, puisqu’elle est allongée. En outre, la représentation du mort trônant, au centre, sur un siège surélevé, au milieu de sa famille, et également emblématique : c’est « à la fois une marque du repos éternel et une marque du caractère sacré dont le trépas a revêtu celui qui est devenu pour les siens un dieu domestique. » (Heuzey, 1876, p.291). C’est le cas de la stèle Ma 3631, où, malgré les lacunes de la peinture, la femme voilée semble être assise sur un fauteuil en surplomb. Dans la stèle Ma 3630, la femme est également accompagnée de son enfant.