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Couleurs et techniques |
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L’acquisition de l’usage de couleurs
vives, ou floridi selon le mot de Pline, est particulièrement
sensible dans le territoire macédonien : que cela soit sur le
mobilier et les murs de tombes royales somptueuses que sur des monuments
funèbres modestes, destinés au peuple, comme ceux du
Louvre. Elle se vérifie sur les stèles et les lits funéraires
découverts à Volos, Thessalonique, Lefkadia. Leurs peintures
dénotent d’une prédilection pour les teintes vives
: jaune, rouge, rose, violet, bleus clair et foncé, vert, toute
une gammes d’ocre et de brun pour les chairs. Peut-être
est-ce aussi l’influence des campagnes alexandrines en Asie :
ceux qui reviennent d’Orient ont acquis une nouvelle sensibilité à la
couleur éclatante et variée. Et ils font appliquer cette
esthétique sur leurs tombeaux. Ces stèles sont peintes à fresque
en couches plutôt épaisses ; les peintres font preuve
d’une grande maîtrise dans le rendu des chairs, des volumes
et des ombres et esquissent même des spatialisations (cas de
la stèle 3630), transformant le tableautin de la stèle
en la figuration d’une sorte de boîte, de pièce
de maison, dont le 4e mur serait la paroi même de la stèle.
La peinture tente de représenter un espace domestique fermé. |
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