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Cosmétique |
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L’emploi " esthétique " de
la couleur recoupe le domaine cosmétique. Ainsi dans la critique
platonicienne des images, la couleur est avant tout un " fard ",
un artifice destiné à séduire celui qui la contemple
(Lichtenstein, pp. 50-51). Il n’en demeure pas moins que le maquillage était
une pratique courante dans l’antiquité. A la suite de
fouilles archéologiques en Egypte, le prélèvement
de nombreux pigments conservés dans des vases a ainsi révélé l’existence
de " véritables coffrets de maquillage " (Walter,
article CNRS on-line). Les recherches du C2RMF concernant l’identification
de ces pigments ont montré qu’il s’agissait surtout
de pigments à base de plomb comme la cérusite et la galène,
pourtant très toxiques. D’après les analyses des
laboratoires, ces pigments étaient sans doute synthétisés,
ce qui témoigne du savoir-faire chimique poussé des Anciens.
On peut citer à titre d’exemple ce passage de Pline tiré du
livre 35 de son Histoire Naturelle consacré à la peinture
: " Quant à la substance nommée " annulaire ",
c’est un blanc qui sert à donner un aspect lumineux au
visage peint des femmes ; on le fabrique aussi à partir d’une
craie à laquelle on mélange de la verroterie qui sert
d’ornement aux anneaux du bas peuple, d’où son nom
d’annulaire " (35, 30) |
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