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Céramique (argile/terre cuite) :
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Selon François Villard, les vases
grecs – dont nous disposons de très nombreux exemples contrairement à la
peinture ancienne – nous fournissent une documentation très riche sur
l’emploi de la couleur dans l’Antiquité. Plusieurs techniques se succèdent
en matière de peinture sur vase : tout d’abord la technique des figures
noires, adoptée dès la seconde moitié du 7ème siècle; vers 530, on
voit l’émergence du style à figures rouges (lié à la teinte rougeâtre
de l’argile). Pour la période qui nous intéresse, Villard fait remarquer
que « les meilleures œuvres du second quart du 5ème siècle semblent
reproduire le style de la grande peinture contemporaine, celle de Polygnote
et de Thasos » (Villard, p. 11). Mais le dessin reste en général très
conventionnel, jusqu’à disparaître vers la fin du 5ème siècle pour
laisser place au colorisme, au non-figuratif du 4ème siècle. Il s’agit
alors plus de polychromie sur vase que de céramique peinte : « Les
poteries sont ornées de motifs végétaux et floraux en couleurs appliquées
(blanc, rouge et jaune) sur le vernis qui couvre entièrement le vase ».
Toutefois, selon Sophie Descamps, ces rapprochements entre peinture
sur chevalet ou sur pierre et céramique sont de plus en plus remis
en question.
En ce qui concerne les figurines en terre cuite, le « bariolage » (rouge,
noir) semble dominer jusqu’au 4ème siècle puis la gamme colorée s’élargit
pour une meilleure mise en valeur des drapés ( Rolley, p. 83). Selon
Sophie Descamps, comparée à la céramique, cette peinture sur figurines
en terre cuite est beaucoup plus proche des techniques picturales employées
dans le cadre des œuvres de la collection du Louvre : on remarque en
effet les mêmes pigments et une stratigraphie chromatique similaire.
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