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Via compendiaria : |
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Cette expression
correspond à l'"odos suntomos" grecque, ou "voie
rapide". L'expression latine s’emploie aussi bien au singulier
qu’au pluriel, et signifie « voie, moyen », mais
aussi « gain, profit ». Utilisée par Pline dans
une perspective critique, elle désigne "une manière
de peindre qui permet à l’artiste de gagner beaucoup en
peu de temps, une méthode qui joue sur l’effet produit
sur le spectateur, un effet qui est illusion » (A. Rouveret p.
233) - et qui se rapproche en cela de la skiagraphia. L’expression – aux
connotations pécuniaires – renvoie donc au rapport entre
le peintre intéressé employant des pigments exotiques
coûteux, et sa clientèle souvent flouée. La via
compendiaria correspond notamment aux recherches poussées sur
les effets de luminosité à des fins illusionnistes et
caractérise essentiellement l’œuvre des « audacieux » Alexandrins,
cibles de la diatribe de Pline. Elle s’oppose à l’acribeia.
Cette manière de peindre est remarquablement exemplifiée
par L'enlèvement de Perséphone, dans la tombe de Vergina,
en Macédoine |
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