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Définitions |
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Malgré la multiplicité des
points de vue et des approches possibles concernant la couleur, il
ne faut pas en négliger la dimension matérielle. C'est
ici qu’une distinction, toutefois difficile à opérer,
s’impose : la différence entre la notion de couleur et
celle de pigment. Un pigment est une substance, d’origine organique
(animale ou végétale) ou inorganique (minérale
ou métallique) que l’on applique sur une surface pour
produire la sensation de couleur. Cette distinction pigment/couleur était
loin d’être évidente dans le monde grec où le
lexique des couleurs a mis plusieurs siècles à se stabiliser
comme le rappelle Michel Pastoureau. Ainsi, même si Pline regroupe
certains pigments employés par les grands peintres de l’antiquité grecque
sous une dénomination chromatique abstraite, l’identification
de la couleur de certains pigments fait encore problème.
Selon leur provenance et la quantité de travail d’élaboration
requis, ces pigments coûtaient plus ou moins cher, et notre connaissance
de ces coûts nous permet aujourd’hui de faire des conjectures
plus ou moins précises quant au statut social du commanditaire
d’une œuvre. Nous reprendrons ici en partie la liste des
pigments que propose Pline dans le livre 35, complétée
par celle – plus scientifique – que donnent Philippe
Walter,
Agnès Rouveret et Dominique Bagault dans leur article collectif
sur les stèles alexandrines de notre corpus et celle dressée
par Hariklia Brécoulaki dans un article du BCH sur le corpus
de peintures funéraires de Macédoine. Ces sources nous
prouvent amplement la richesse de la palette des peintres de l’Antiquité. |
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