Travail d’après.
De Buraglio à Cranach. Processus.
Perspective génétique. Cette œuvre prend
place dans une série: dessin au fusain sur papier. Dessin
au crayon bleu sur calque. Dessin au crayon rouge sur calque.
Dessin recadré aux crayons bleu et rouge sur calque – calque évidé,
dame décapitée.
Un seul support. Mais une double opération. Transfert.
Elaboration.
Le calque permet la transfiguration. La remise en cause.
De la matérialité.
Cette dame.
Mise en perspective du support.
Plus de cadre.
Mais représentation d’un cadre qui s’efface.
Progressivement.
La délimitation est inadmissible.
D’ailleurs elle n’existe plus.
Traits affirmés du bas qui perdent de leur assurance. Pour peu à peu
n’être plus. Haut de l’œuvre sans cadre.
Mise en difficulté du regard. De l’habitude du cadre, du support
fixe. Par le calque. Support instable. Palimpseste.
Perte de référence
du
regard.
Transfiguration.
Mise en question de la figuration.
Moyens minimaux. Cadre s’effaçant. Couleur unique. Nouvelle remise
en cause.
De la couleur donc.
La dame reste noble. Mais d’une noblesse hallucinée. Droite et majestueuse,
l’œil plein de dédain.
Mais bleue.
Eviter l’évidence : pas de défiguration dans le travail d’appropriation.
Mais subversion. De la couleur.
Unique. Mais valorisée par diverses intensités. Tridimensionnalité nouvelle.
Par le jeu des valeurs.
Effort de la figure pour se libérer du cadre. Effort de l’artiste
pour se libérer de Cranach.
Cadre s’effaçant, couleur en mouvement.
Le trait absent du cadre devient folie, furie, douce dans ce bleu dont la présence
est avant tout jeu de nuances.
Respiration.
Appropriation où coïncident subversion, questionnement et création.