La couleur chez les Grecs

Art et science

 

 

 

 

 
   

Historique : la science au service de l’art

Les méthodes d’analyse

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 

Non destructrices

Nécessitant un prélèvement

 

 
 
 

 

 

 
 
 
   
                 
 
Les méthodes d’analyse  
   

Comme le disait Bachelard, on ne voit pas seulement parce qu’on a un microscope. Le regard du scientifique sur la picturalité se doit d’être un regard informé. Ses efforts se portent tout d’abord sur l’identification des matériaux de l’œuvre d’art, qui permet d’obtenir une datation plus précise ou une authentification tout en posant les bases d’une meilleure connaissance des techniques anciennes. L’analyse de la nature et, à terme, de la provenance d’un pigment peut en outre fournir des éléments d’information sur le statut social du commanditaire (s’il s’agit d’un pigment coûteux par exemple) ou sur les liens commerciaux et culturels entre la région où l’œuvre a été trouvée et celle d’où provient le pigment. Mais ces informations sont aussi nécessaires à l’éventuelle reconstitution de ce pigment dans le cadre d’une restauration par exemple. En effet, le scientifique s’efforce de mieux comprendre les causes de la dégradation de l’œuvre afin d’en faciliter la conservation et/ou la restauration. Les causes de dégradation sont nombreuses et les plus fréquemment relevées sont les suivantes : les changements de température provoquant la dilatation de certains supports (bois notamment), l’humidité, les phénomènes de condensation et les remontées capillaires, les effets du soleil causant des réactions photochimiques irréversibles sur les bois peints par exemple, la prolifération végétale, microbienne ou de micro-organismes animaux entraînant l’évolution chimique des pigments, ou enfin les effets de la pollution comme le gaz carbonique, l’oxyde d’azote et l’oxyde de souffre qui, en réaction avec l’eau, produit de l’acide sulfurique très corrosif au contact des métaux, des peintures murales et du carbonate de calcium des marbres.

Même si le mot d’ordre reste toujours le respect de l’intégrité de l’œuvre d’art, on distingue en général deux méthodes d’analyse scientifique permettant d’observer et/ou d’identifier les composants chimiques d’une œuvre d’art : les méthodes d’analyse non destructrices (notamment en lumière de différentes longueurs d’ondes) et les méthodes nécessitant un prélèvement d’échantillon (souvent dans les zones périphériques ou déjà endommagées de l’œuvre). Nous n’avons retenu ici que les méthodes d’observation et d’identification qui ont permis l’analyse du corpus de stèles du Louvre.